Cultiver ses connaissances

Quand les oiseaux s’invitent au jardin !

La présence des oiseaux, en diversité d’espèces présentes et en nombre, a été reconnue, notamment dans les directives européennes, comme un excellent indicateur du fonctionnement des écosystèmes. Favoriser la biodiversité dans son jardin ne constitue pas un enjeu mineur, bien au contraire !

Vous connaissez l’histoire du colibri, moqué par tous les animaux de la forêt fuyant devant l’incendie qui la ravage, car il emportait une goutte d’eau dans son bec pour lutter contre le désastre: « je fais simplement ma part » leur répondit-il ! Alors que la biodiversité est en déclin partout sur la planète, nous devons faire notre part dans nos jardins ! D'autant que la biodiversité ne constitue rien moins que notre assurance vie.

Un jardin en ville peut accueillir assez facilement une bonne quinzaine d’espèces. En effet, la ville, faite pour et par l’homme n’en est pas moins un « refuge » pour de nombreuses espèces qui ont su s’y adapter. Plus on s’éloigne du centre urbain, plus on a la chance d’observer une bonne trentaine d’espèces au cours d’un cycle annuel. Les oiseaux de passage, ceux qui hivernent chez nous viennent compléter la liste des sédentaires.

Nos jardins sont comme de multiples petits miroirs de la campagne cultivée  : plus on va vers la monoculture intensive avec son cortège d’intrants (pesticides, herbicides…), et la destruction des haies ou bosquets qu’elle « oblige », plus la diversité biologique dans les sols et dans la végétation s’appauvrit et moins les oiseaux sont nombreux.

C'est pour répondre à la disparition du vivant dans nos campagnes et sensibiliser les usagers que la LPO a créé le plus important réseau de refuges en France pour les oiseaux et la biodiversité (les premiers ont vu le jour en 1921).Du simple balcon au parc urbain, en passant par les jardins particuliers les propriétés industrielles et les exploitations agricoles, un réseau de plus de 18 000 refuges actuellement se constitue. Ces espaces, havres de paix pour la faune et la flore, couvrent plus de 30 000 hectares. Ils contribuent à créer des corridors écologiques au sein d'une nature de plus en plus morcelée, participant à la mise en place de la trame verte et bleue.

Voir le site « LPO »: www.lpo.fr/refuges-lpo/refuges-lpo

La présence des mésanges, rouges-gorges, merle, grives, pics, verdiers, chardonnerets, pinsons, fauvettes et autres roitelets et troglodytes apportent au jardinier de grands moments de plaisir mais ce n’est pas tout : par sa présence, l'oiseau, auxiliaire de ses cultures, témoigne de la santé de son bout de planète mais aussi de la qualité de ses récoltes !

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